Poème sur le sentiment d’impuissance face à une quête interminable et irrésolvable de ce qui est inatteignable, ou la fatalité et la souffrance de désirer ce qu’on n’a pas

La traversée du désert aride et cruel
Comme la hantise d’une solitude nouvelle
À contre-temps des violents intempéries
Un silence assourdissant où personne ne rit

Au loin, la vue de l’amitié et le Sion
Envahi par la dépression et le Pharaon
La beauté des merveilles à l’horizon
L’esseulement et la hauteur des monts

L’égarement dans la toundra glaciale
La marche mortelle sous les étoiles
Sous le toît sidéral et les aurores boréales
Bercé du bruit hivernal d’un peuple asocial

Au loin, la vue de l’amour et ses sillons
Envahi par le Tsar et l’appréhension
Les marques des craintes d’explorateurs
La froideur de la dissonance des peurs

Voguer sur les subterfuges subreptices
Naviguer sur les eaux jusqu’au précipice
Affronter les torrents et les ouragans
Divaguer puis rejoindre les épaves en sang

À des lieues, la côte et la quiétude
Pillée par la fatigue et Henry Every
Le coût mortel de la mansuétude
À la mélodie des sabres de la piraterie

Désorienté dans la dernière frontière
Se perdre dans les méandres de l’Univers
Perdu, mais épaulé par des Étoiles Invisibles
Si Seul, dans un vétuste vaisseau vincible

Du hublot, la galaxie et le Très-Haut
Éloignés par l’infinité du temps et le Diable
La curieuse fascination de l’inatteignable
De l’amour, du bonheur, et des idéaux

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